La Terre serait sur le point de connaître sa sixième extinction de masse !
Le Washington Post nous rappelle que, par cinq fois déjà, la terre aurait été frappée divers cataclysmes, certains d’une gravité et d’une rapidité telles qu’ils engendrèrent l’extinction de la plupart des êtres vivants sans leur avoir donné la moindre chance de s’adapter.(1) Ces extinctions s’étaient produites à la suite soit d’énormes explosions volcaniques, soit de l’impact d’un astéroïde, ou d’un changement climatique accéléré lié à la trajectoire de la planète. Mais la crise biologique actuelle ne trouve pas sa causalité dans de tels cataclysmes, pas même le changement climatique, qui n’a fait que commencer, selon une étude récente menée par Mark Williams, paléontologue à l’Université de Leicester.(2)
Les Hommes, constituant un tiers des vertébrés terrestres, extraient des millions de tonnes de nitrogène de l’air, extraient du sol des quantités comparables de phosphate contenues dans le sol, et empoisonnent l’air en rejetant dans l’atmosphère des quantités sans précédent de CO2. Comme l’explique Paul Ehrlich, professeur à l’Université de Stanford et président du centre de la biologie de la conservation à Stanford, « Nous ne pouvons pas poursuivre une croissance infinie dans un monde fini (…) la croissance infinie est le propre des cellules cancéreuses.(4)
La suractivité humaine pourrait-elle être une sorte de cancer, au niveau planétaire ? Je trouve l’idée extrêmement intéressante.
(1)http://www.washingtonpost.com/news/morning-mix/wp/2015/06/22/the-earth-is-on-the-brink-of-a-sixth-mass-extinction-scientists-say-and-its-humans-fault/
(2)http://www.theguardian.com/environment/2015/jun/21/mass-extinction-science-warning
(3)http://www.usatoday.com/story/news/nation/2015/06/20/sixth-mass-extinction-study/29028887/
(4) http://rt.com/shows/big-picture/271174-mass-extinction-hiv-transmission/
Cette considération est bien sûr intéressante, mais elle n’est que partielle.
En effet après 5 extinctions de masse la terre, à chaque fois, s’est régénérée et elle a permis notre propre émergence et le développement de la vie actuelle.
Comme un dirait un savant bien connu, “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !”
Donc l’avenir de l’espèce humaine n’est pas noir, c’est plutôt le début d’une ère nouvelle et une autre étape du processus d’évolution identifié par Charles Darwin.
Espérons que ce nouveau monde sera plus beau, plus harmonieux et plus vertueux !
Bien sûr l’extinction de masse n’implique pas la disparition de la planète Terre : le tyrannosaure, ce prédateur bipède d’une autre ère a disparu, et un autre bipède prédateur est apparu.
La question demeure : « A quand le prochain ? »
Il y a vingt ans déjà, l’une des dernières publications de Mirko Beljanski « De Novo Synthesis of DNA-Like Molecules by Polynucleotide Phosphorylase In Vitro » (1) révélait qu’il était possible de créer de l’ADN grâce à une synthèse de polymères, et ceci sans l’aide d’un ARN ou d’une matrice préexistante. En présence d’ions ferriques et de désoxyribonucléoside-diphosphates, la PNPase, cette enzyme préhistorique, pouvait synthétiser non plus un ARN, mais un “proto-ADN”.
Cette découverte fondamentale peut expliquer comment la vie renaît cycliquement sur terre. La question a été évoquée dans le livre de Dominique Letellier “La question du hasard et de l’évolution: la philosophie à l’épreuve de la biologie” (L’Harmattan, 2002)
(1) J Mol Evol. 1996 May;42(5):493-9. PDF : http://link.springer.com/article/10.1007/BF02352279#page-1