L’Agent Orange, Beljanski et L’Oncotest
Agent Orange était le nom de code utilisé pour l’un des herbicides et des défoliants, fabriqué par les sociétés Monsanto et Dow Chemical pour le Département de la Défense Americaine et principalement utilisé pendant la guerre du Vietnam de 1961 à 1971. Composé d’une dioxine extrêmement toxique, l’agent orange doit son nom aux rayures orange des barils de 208 litres dans lesquels ils étaient expédiés. Selon Wikipedia, pendant la guerre du Vietnam, dans le cadre de l’opération Ranch Hand l’armée américaine pulvérisa au Vietnam, au Laos et dans l’Est du Cambodge près de 80 millions de litres d’un liquide contenant des herbicides et des défoliants chimiques mélangés à du kérosène.
Aux yeux de beaucoup, un projet commun de nettoyage financé à hauteur de 43 millions de dollars, c’est trop peu, et trop tard. Le problème est celui de la responsabilité. Mais lorsque la maladie est liée aux facteurs environnementaux, le lien direct est souvent difficile à prouver. Bien que certaines études militaires américaines ont démontré les liens entre l’Agent Orange et de nombreuses maladies, le New York Times rapporte que la société Dow Chemical affirme : «de nombreuses preuves physiques indiquent que les maladies développées par les anciens combattants ne sont pas causées par l’Agent Orange”. Malgré le fait que le département d’état des Anciens Combattants (VA), ainsi que d’autres ministères et organismes fédéraux continuent de mener des recherches approfondies afin d’évaluer les effets sanitaires de l’exposition à l’agent Orange, peu de progrès sont réalisés pour l’indemnisation des victimes.
Une raison possible de cette absence de résultats scientifiques positifs est l’utilisation du test d’Ames. Ce test d’Ames utilisé pour déterminer les composés chimiques responsables des développements de cancer (Ames B, F Lee, Durston W. c’est un test bactérien de détection et de classification des agents mutagènes et cancérigènes Proc Natl Acad Sci 1973;… 70:782-786), est basé sur la théorie que l’origine du développement des cancers est dû à une mutation qui transforme l’ADN normal en ADN tumoral.
Cependant trop de composés chimiques font exceptions à cette théorie mutagène.
Grâce à son propre test : l’Oncotest, Mirko Beljanski, PhD. a identifié une classe de composés cancérigènes, qui ne présente pas de potentiel mutagène utilisé dans le test d’Ames pour classer les composés cancérigènes.
Dr Michael Schachter explique très bien l’origine et le mécanisme de l’Oncotest :
“Dans les années 50, lorsque le Dr Beljanski débuta sa carrière de biologiste moléculaire à l’Institut Pasteur, il était convaincu que la découverte récente de la structure de l’ADN ouvrirait de grandes possibilités thérapeutiques auparavant inimaginables…
Le Dr Beljanski découvrit que la structure secondaire d’un ADN normal est différente de celui de l’ADN de cellules cancéreuses car à la suite d’un contact avec des substances cancérigènes, les boucles de l’hélice de l’ADN sont en permanence ouvertes, et interférent dans la liaison hydrogène des deux brins de la double hélice. Ces sections, séparées de façon permanente, deviennent plus sensibles aux substances cancérigènes qui se logent alors entre les deux brins de la double hélice et conduisent à une réplication incontrôlable des cellules cancéreuses. Quand il fait référence à l’ADN cancéreux le Dr Beljanski parle d’ADN déstabilisé, car les liaisons hydrogène ne retiennent plus les deux brins de façon stable.
Ainsi, lorsque l’ADN cancéreux a été exposé à des substances cancérogènes, il se reproduit plus rapidement que l’ADN non-cancéreux. Cela peut être démontré de façon expérimentale : lorsque l’on introduit ces substances cancérigènes dans l’ADN cancéreux et dans l’ADN normal et que l’on mesure ensuite l’augmentation de la réplication de l’ADN et l’absorption lumineuse des matériaux, on constate que plus l’ADN est instable plus il absorbe la lumière (hyperchromicité). Quand les substances cancérogènes ont déstabilisé l’ADN normal le transformant alors en ADN cancéreux, une nouvelle exposition à des agents cancérigènes augmente encore sa déstabilisation. En d’autres termes, les cellules des cancers deviennent plus agressives et dégénérées (anormales) lorsqu’elles ont été exposées à des agents cancérigènes de façon répétitive». Http://www.mbschachter.com/mirko_beljanski1.htm
C’est après avoir fait ces observations que Beljanski développa un test déterminant visuellement la cancérogénicité des substances, qu’il breveta dans les années 70 sous le nom de : «Oncotest ».
Les Cancérigènes rendent la reproduction de l’ADN cancéreux plus rapide, mais n’affectent que légèrement l’ADN normal. Plus important encore, l’Oncotest a démontré qu’un composé peut présenter des propriétés cancérigènes (en affectant la structure de l’ADN) sans être nécessairement un agent mutagène, qui altère l’ADN et les séquences de protéines. L’Oncotest a été utilisé pour tester des centaines de substances pour déterminer leurs effets sur l’ADN et leur carcinogènicité potentielle.
Ne nécessitant pas de matériel de haute technologie et peu coûteux à réaliser, la méthode de l’Oncotest a dans un premier temps été breveté par Mirko Beljanski, puis en 1983 il l’inclut dans son livre «Régulation de la réplication de l’ADN et de transcription» publié aux éditions Karger. Bien que l’édition de Karger soit actuellement épuisée, quelques réimpressions aux Éditions EVI Liberty Corp. sont cependant encore disponibles sur le site internet de la Fondation Beljanski.