Bon pour tout !
Les acides gras oméga-3, largement disponibles sous forme de capsules à base d’huile de poisson, ont fait récemment l’objet de nombreuses études. Les chercheurs ne tarissent pas d’éloges sur leurs nombreux bénéfices. Ainsi, l’huile de poisson pourrait être un allié utile dans la lutte contre le cancer de la prostate. En effet les scientifiques ont récemment découvert un mécanisme d’action par lequel les acides gras oméga-3 préviendraient la multiplication des cellules cancéreuses de la prostate. (1)
Mais ce qui est bon pour la prostate, pourrait également l’être pour les femmes enceintes souffrant de diabète ! Les scientifiques britanniques, qui ont établi un lien entre un taux élevé de sucre dans le sang et un taux faible en acides gras essentiels, recommandent à toutes les femmes diabétiques de prendre des capsules d’huile de poisson pendant la grossesse. Ils estiment que cela permettrait de réduire le risque pour leurs enfants de développer des problèmes d’insuline au cours de leur vie. Ils ont également découvert qu’augmenter la consommation d’acides gras pendant la grossesse permettrait d’éviter les naissances prématurées (2).
Même si vous n’avez pas de prostate, que vous n’êtes pas diabétique, ni enceinte, si vous avez des yeux, des oreilles et des artères, l’huile de poisson est bonne pour vous :
Selon une étude menée récemment en Inde, l’huile de poisson peut aider les personnes souffrant de sécheresse oculaire. Cette étude de 3 mois a été menée sur 478 personnes souffrant de sécheresse oculaire liée à une utilisation prolongée de l’ordinateur. Les uns ont consommé quotidiennement deux capsules d’omega-3, les autres deux capsules d’un placebo contentant de l’huile d’olive. Les résultats, publiés dans le journal Contact Lens & Anterior Eye, ont montré que ceux ayant pris de l’huile de poisson observaient une réduction significative de leurs symptômes comparé à ceux qui avaient reçu le placebo à base d’huile d’olive (3).
De plus, une étude américaine menée par Brigham and Women’s Hospital à Boston, a indiqué que deux portions de poisson par semaine pourraient réduire le risque de perte d’audition de 20%. La consommation de poissons gras, riches en Oméga-3 (les sardines, le saumon ou le maquereau), aiderait à lutter contre les maladies cardiaques, la démence, le cancer, la dépression et l’arthrite, et réduirait les risques de perte d’audition chez les femmes. L’étude menée entre 1991 et 2009 portait sur 65 215 infirmières. Durant cette période 11 606 cas de perte d’audition furent reportés. En comparaison avec les femmes consommant rarement du poisson, celles en consommant au moins deux fois par semaine ont 20% moins de risque de développer des cas de démence. Le Dr. Sharon Curhan, membre de l’équipe ayant réalisé cette étude, a conclu que l’alimentation pourrait jouer un rôle important dans la prévention de la perte auditive (4).
Enfin, des scientifiques américains ont découverts que les acides gras oméga-3 à base de poisson peuvent réduire le durcissement des artères. Les personnes souffrant de calcifications des artères coronaires (responsable du durcissement des artères), seraient plus susceptibles de développer des maladies cardiaques. Les chercheurs de l’Université de Pittsburg ont observé que les hommes d’âge moyen vivant au Japon ont moins tendance à développer une calcification des artères coronaires que leurs homologues américains. Ils attribuent cette différence à l’importante consommation de poisson par les japonais. Le responsable de l’étude, Akira Sekikawa, conclut : « nos recherches semblent indiquer que le niveau de consommation d’acides gras oméga-3 à base de poisson doit être revu à la hausse afin de conférer une protection substantielle » (5).
Néanmoins, selon le Journal of Nutrition, des observations récentes indiquent qu’un nombre significatif d’adultes n’atteint pas le niveau nécessaire en acides gras omega-3, par le seul biais de l’alimentation. Par conséquent, les compléments alimentaires à base d’huiles de poisson pourraient avoir un impact bénéfique significatif sur la santé du grand public (6).
Enfin, lorsque vous choisissez votre complément à base d’huile de poisson, assurez-vous de choisir une marque sérieuse qui purifie l’huile de poisson afin d’éliminer toute trace de métaux lourds !
REFERENCES
(1) « Omega-3 Fatty Acids and Other FFA4 Agonists Inhibit Growth Factor Signaling in Human Prostate Cancer Cells », Ze Liu, Mandi M. Hopkins, Zhihong Zhang, Chrystal B. Quisenberry, Louise C. Fix, Brianna M. Galvan and Kathryn E. Meier. Journal of Pharmacology and Experimental Therapy (February 2015) 352:380-394
(2) « Effect of docosahexaenoic acid-enriched fish oil supplementation in pregnant women with Type 2 diabetes on membrane fatty acids and fetal body composition-double-blinded randomized placebo-controlled trial ». Min Y, Djahanbakhch O, Hutchinson J, Bhullar AS, Raveendran M, Hallot A, Eram S, Namugere I, Nateghian S, Ghebremeskel K Diabet Med. (2014) 31(11):1331-1340.
(3) « Oral Omega-3 fatty acids treatment in computer vision syndrome related dry eye », Rahul Bhargava, Prachi Kumar, Hemant Phogat, Avinash Kaur, Manjushri Kumar, Contact Lens and Anterior Eye, (Feb 16 2015) Vol. 38, Issue 3, p206–210
(4) « Fish and fatty acid consumption and the risk of hearing loss in women ». Sharon G Curhan, Roland D Eavey, Molin Wang, Eric B Rimm, and Gary C Curhan, American Journal of Clininical Nutrition (November 2014) 100: 1371-1377.
(5) « Long chain n-3 polyunsaturated fatty acids and incidence rate of coronary artery calcification in Japanese men in Japan and white men in the USA: population based prospective cohort study ». Sekikawa A, Miura K, Lee S, Fujiyoshi A, Edmundowicz D, Kadowaki T, Evans RW, Kadowaki S, Sutton-Tyrrell K, Okamura T, Bertolet M, Masaki KH, Nakamura Y, Barinas-Mitchell EJ, Willcox BJ, Kadota A, Seto TB, Maegawa H, Kuller LH, Ueshima H ; Era Jump Study Group. Department of Epidemiology, University of Pittsburgh (2014 Apr);100(7):569-73. doi: 10.1136/heartjnl-2013-304421. Epub 2013 Dec 18. PMID: 24352736 PMCID: PMC3949146
(6) « U.S. adults are not meeting recommended levels for fish and omega-3 fatty acid intake: results of an analysis using observational data from NHANES 2003–2008 ». Yanni Papanikolaou, James Brooks, Carroll Reider and Victor L Fulgoni, Nutrition Journal 2014, 13:31 doi:10.1186/1475-2891-13-31